Déclaration à la 129e Session du Comité des Ministres (French only)
Helsinki, Friday 17 May 2019

Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Secrétaire Général,

En cette année du 70e anniversaire du Conseil de l'Europe, nous avons de nombreuses raisons d'être fièr.e.s de ce que nous avons construit : notre Organisation joue un rôle de premier plan dans l'architecture européenne, assurant un espace de dialogue et de coopération pour ses 47 membres et un niveau de protection inégalé des droits humains pour l'ensemble des 830 millions de nos concitoyennes et de nos concitoyens.

Mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers et nous devons notamment nous poser la question de savoir si notre Organisation remplit toujours de façon efficace son objectif de contribuer à une union plus étroite entre les Etats européens. Car le Conseil de l'Europe est aujourd'hui confronté à de sérieux défis.

Comment relever ces défis ?

De son côté, l'Assemblée a lancé quelques pistes dans sa Recommandation 2153 relative à son rôle et à sa mission, appelant les États membres à réaffirmer leur engagement politique et proposant au Comité des Ministres de travailler ensemble pour développer conjointement des mécanismes assurant une réaction cohérente aux manquements à nos valeurs et à nos principes.

Le Comité des Ministres a, quant à lui, pris cette Recommandation en considération en reflétant les propositions de l'Assemblée dans le projet de décision qui est soumis à votre approbation aujourd'hui.

Je voudrais saluer ici la rapidité de réaction du Comité des Ministres et je me réjouis que les deux organes statutaires avancent ensemble sur le même chemin. L'Assemblée est prête à travailler avec vous pour mettre en œuvre ces propositions.

Mesdames et Messieurs,

Il est clair que la situation dans laquelle un État membre a arrêté de participer aux travaux de l'un des organes statutaires et ne paye pas sa contribution financière n'est pas acceptable.

Nous devons donc travailler pour y remédier et chacun.e doit contribuer pleinement à la solution.

Nos décisions respectives relèvent de la même logique qui veut que, d'une part, tous les États membres doivent être représentés dans les organes statutaires et honorer leurs obligations financières. Et que, d'autre part, les deux organes statutaires doivent agir en synergie en cas de non-respect, par un État membre, des normes défendues par l'Organisation.

Nous avons bien noté que le Comité des Ministres apprécierait que les délégations de tous les États membres participent à la partie de session de juin de l'Assemblée. J'espère que les deux États membres plus particulièrement concernés feront les pas nécessaires pour que cela puisse se réaliser. De notre côté, nous en discuterons au sein du Bureau de l'Assemblée, la semaine prochaine, et verrons ce qu'il est possible de faire pour y parvenir. Je suis convaincue que nous pouvons y arriver si la volonté politique est présente.

Mesdames et Messieurs,

En 1949, dans un discours prononcé à Strasbourg, Sir Winston Churchill, avait évoqué l'idée de la « camaraderie européenne », faisant allusion aux Européennes et aux Européens marchant en avant, main dans la main et au coude à coude, s'il le faut, afin de défendre la liberté et les valeurs qui sont notre patrimoine commun.

Cet esprit de fraternité et de coopération doit continuer à guider notre action, afin de pouvoir, ensemble, rendre notre Organisation encore plus unie, plus forte et plus efficace dans l'accomplissement de notre mission politique.