Discours à l'occasion de la Cérémonie de commémoration du 70ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau
Strasbourg, lundi 26 janvier 2015

Maintenant, chers collègues, nous passons au point suivant de l'ordre du jour, la Cérémonie de commémoration du 70ème anniversaire de la libération du camp nazi de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Je vous invite à regarder les écrans.

Nous remercions chaleureusement la Photothèque du Mémorial de la Shoah d'avoir mis à notre disposition ces images émouvantes.

Mesdames, Messieurs, cher(e)s collègues,

Nous sommes réunis ici la veille de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste pour commémorer la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau le 27 janvier 1945.

Auschwitz-Birkenau est le nom qui témoigne de plus d'un million de tragédies personnelles ; c'est aussi un symbole. Symbole de l'inhumanité à la fois barbare et rationnellement organisée, une manifestation révoltante de la banalisation du mal dont parlait Hannah Arendt. Auschwitz-Birkenau représente pour nous la machine à exterminer des catégories entières de population. L'objectif de cette machine a été de détruire les individus avec leur dignité, leurs espérances et leur histoire. On a voulu réduire les individus, des hommes, des femmes, des enfants, à des chiffres, des chiffres de la mort.

Est-ce que l'homme est capable de telles atrocités ? Oui, il en est capable. Nous l'avons vu. C'est pour éviter que cela ne se produise que notre Organisation a été créée en 1949. Nos prédécesseurs ont compris que c'est seulement en renforçant la démocratie et l'Etat de droit, en érigeant les droits de l'homme en valeur suprême, que nous pouvons nous empêcher de retomber dans cette démence déshumanisante et meurtrière.

Nous devons parler de l'histoire de l'Holocauste, et il est de notre devoir de continuer le travail de mémoire. Mais dans ce travail, rien ne remplacera les témoignages des survivants. Nous avons l'honneur de recevoir aujourd'hui un témoin qui a survécu à ce mal ultime. Mme Ida Grinspan a été prisonnière du camp d'Auschwitz-Birkenau, et, durant toute sa vie, elle n'a cessé de contribuer à la préservation de la mémoire de l'Holocauste. M. Samuel Pisar qui devait également venir témoigner, a été hospitalisé hier, et ne pourra donc pas être des nôtres aujourd'hui. Nous saluons son engagement en faveur du travail de mémoire qui a été mondialement reconnu en 2008, lorsqu'il a été nommé Ambassadeur honoraire et Envoyé spécial de l'UNESCO pour l'enseignement de l'Holocauste.

Cher(e)s collègues,

J'appartiens à la génération née quelques années après la guerre. Nous sommes les descendants directs de ceux qui ont souffert et qui se sont sacrifiés pour notre liberté. Nous avons maintenant le devoir de transmettre le flambeau de la mémoire aux prochaines générations. Aujourd'hui, nous pouvons passer cette mémoire grâce aux témoignages des survivants qui transmettent leur vécu aux jeunes, représentés ici par des élèves allemands et français, et je tiens à leur souhaiter une très cordiale bienvenue. Nous apprécions particulièrement la participation à cette cérémonie de Mme Jane Braden-Goley, présidente de l'Union Européenne des Etudiants Juifs.

Comme rien ne remplacera les témoignages de ceux qui ont vécu le cauchemar des camps de la mort, je voudrais immédiatement passer la parole à Madame Ida Grinspan.

Madame Grinspan, je vous invite à venir au pupitre pour prendre la parole.

[interventions des invités]

Mesdames et Messieurs, chers collègues,

Au nom de toute l'Assemblée, je tiens à remercier les intervenants pour nous rappeler ce que nous ne devons pas oublier.

Aujourd'hui, nous commémorons le 70ème anniversaire de la libération du camp nazi de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau; et nous réitérons notre engagement pour la protection des droits de l'homme et de la dignité humaine contre la cruauté barbare brutale. Rendons hommage aux victimes de l'Holocauste, rendons hommage à ceux qui ont combattu pour notre liberté, avec une minute de silence.