Antonio Lazzaro

Volpinari

Capitaine Régent de la République de Saint-Marin

Discours prononcé devant l'Assemblée

mardi, 24 septembre 2002

M. Volpinari remercie chaleureusement le Président et les membres de l’Assemblée parlementaire de l’accueillir dans cet hémicycle qui reçoit pour la première fois, en séance plénière, les Capitaines régents de Saint‑Marin.

Que signifie pour Saint‑Marin l’adhésion au Conseil de l’Europe? En d’autres termes, quels rôles peuvent jouer les petits Etats sur la scène internationale? Pour la République de Saint‑Marin, l’adhésion au Conseil de l’Europe a marqué un pas important au niveau des relations internationales réduites jusqu’alors aux relations bilatérales avec l’Italie. En se tournant vers l’Europe, en 1988, Saint‑Marin poursuivait un objectif fondamental: accroître la protection des libertés individuelles et des droits de l’homme, coopérer avec les Etats voisins au développement de valeurs spirituelles et morales communes. C’est par la coexistence pacifique et la sauvegarde de ses droits que la République a pu défendre au cours des siècles sa souveraineté et consolider sa démocratie.

S’agissant des libertés fondamentales, la taille d’un Etat importe peu: chacun peut apporter une contribution originale. Un Etat est grand par la valeur de sa culture et de son éthique. Mais Saint‑Marin désire aussi contribuer au développement des objectifs du Conseil de l’Europe dans les domaines sociaux et économiques.

Dès les premiers contacts officiels établis avec le Secrétaire Général, des convergences sont apparues entre les valeurs du Conseil de l’Europe et celles que Saint‑Marin a toujours défendues. Il est vrai que les petits Etats européens sont les dépositaires d’un patrimoine culturel exceptionnel. La République de Saint‑Marin doit sa survie à sa sagesse, son respect des valeurs fondamentales, son pacifisme et une organisation interne basée sur une constitution qui a su s’adapter aux évolutions du monde moderne. La République de Saint‑Marin a donné la prééminence aux normes européennes sur le droit interne.

Aujourd’hui se tiendra la première réunion conjointe entre l’Assemblée parlementaire et le Parlement européen. M. Volpinari souligne combien cette collaboration entre les deux institutions lui paraît importante. Bien que très différentes, elles peuvent cependant coopérer sur nombre de matières. La République de Saint‑Marin accorde une attention particulière aux rapports avec l’Union européenne. Elle envisage une participation accrue sans toutefois perdre de vue la préservation de son identité.

Le monde actuel est en mutation perpétuelle. De nouveaux défis ont vu le jour. Il est plus que jamais indispensable de promouvoir au niveau international les valeurs que sont la civilisation, la tolérance, les droits fondamentaux. Défendant ces objectifs, le Conseil de l’Europe accomplit un travail essentiel auquel il est important de contribuer. En 1988, la République de Saint‑Marin fut le vingt‑troisième Etat membre. Le Conseil de l’Europe compte aujourd’hui quarante‑quatre Etats membres, signe encourageant pour ceux qui croient en la grande Europe et en ses valeurs démocratiques.

Le Capitaine régent présente ses vœux de prospérité et de bien‑être à tous les Etats européens. (Applaudissements)

LE PRÉSIDENT (interprétation)

remercie chaleureusement M. Volpinari. Il souhaite beaucoup de succès à la République de Saint‑Marin et à son peuple et remercie les Capitaines régents pour leur visite à l’Assemblée parlementaire.