1. Introduction
1. Au nom de la commission de l'environnement, de l'agriculture
et des questions territoriales, le rapporteur pour avis se réjouit
de l'opportunité qui lui est donnée de contribuer au rapport de
la commission des questions sociales, de la santé et de la famille
et souhaite développer tout particulièrement la notion de droit
à un environnement sain, propre et sûr dans le cadre du chapitre 3
du rapport, consacré au rôle des parlements dans le développement
des droits sociaux en Europe.
2. Les effets de la dégradation de l'environnement sur le développement
et la santé de l'homme sont de plus en plus préoccupants dans le
monde et pour chacun d'entre nous. Chaque jour ou presque paraissent des
articles consacrés à cette question, que ce soit en relation avec
la crise économique, la crise pétrolière, le changement climatique,
les catastrophes naturelles, les catastrophes nucléaires ou la sécurité
alimentaire. Les motifs d’inquiétude ne manquent pas. La récente
catastrophe nucléaire de Fukushima, au Japon, est venue rappeler
de manière brutale à de nombreux gouvernements et parlements européens
qu'il fallait revoir la sécurité nucléaire et les politiques énergétiques
pour répondre aux vives préoccupations des populations au sujet
des risques pour la santé humaine et de la contamination de l'environnement
indispensable à la vie (terre, eau, mer et air). La récente épidémie
mortelle due à la contamination par la bactérie E. coli constitue
un autre exemple d'alerte à la sécurité alimentaire en Europe qui
exige une action et une coordination rapides entre les Etats membres.
3. D'après l'Agence européenne pour l'environnement, les interactions
entre l'environnement et la santé humaine sont extrêmement complexes
et difficiles à évaluer. Il est donc particulièrement important
d'appliquer le principe de précaution. Les effets les mieux connus
sur la santé sont liés à la pollution de l'air ambiant, à la mauvaise
qualité de l'eau et au manque d’installations d’assainissement.
Par contre, on connaît beaucoup moins les effets des produits chimiques
dangereux qui sont présents dans les tissus de presque chaque être humain,
et un lien a été établi entre l'exposition à ces substances et plusieurs
cancers et toute une série de problèmes reproductifs, dont des anomalies
à la naissance
.
Le bruit est un autre problème environnemental et sanitaire croissant.
4. Par ailleurs, les dangers naturels tels que les orages, les
inondations, les incendies, les glissements de terrain ou les sécheresses
ont toujours constitué une menace pour la santé humaine. Les conséquences
de ces phénomènes sont aggravées par le manque d’anticipation mais
aussi par les activités humaines intensives comme la déforestation,
la dégradation des sols et des milieux naturels, la perte de biodiversité
et les émissions de gaz à effet de serre, qui sont à l’origine de
la disparition de la couche d'ozone et du changement climatique.
5. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pas moins
d'un quart de la charge mondiale de morbidité – et plus d'un tiers
pour les enfants – est imputable aux risques environnementaux. Ceux-ci
ont un impact sanitaire sur plus de 80 maladies et traumatismes.
Dans le monde, pas moins de 13 millions de décès pourraient être
évités chaque année si l'environnement était plus sain, plus propre
et plus sûr.
2. Affirmer le droit à un environnement sain, propre
et sûr
6. Il est de plus en plus évident que la dégradation
de l’environnement et le changement climatique auront des implications
sur la jouissance des droits fondamentaux universellement reconnus.
Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a admis récemment,
dans sa Résolution 10/4 du 25 mars 2009
,
que «les effets liés aux changements climatiques ont une série d’incidences,
tant directes qu’indirectes, sur l’exercice effectif des droits
de l’homme». La dégradation de l’environnement et le changement
climatique auront un impact direct sur des droits fondamentaux tels
que ceux à la vie, à la nourriture et à l'eau potable, à un logement convenable,
à la propriété, et bien sûr à la santé. Mais ils soulèveront aussi,
par ricochet, des questions concernant l'égalité, la non-discrimination,
l'accès à l'information et à la justice, etc.
7. Une étude du Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations
Unies consacrée aux rapports entre changement climatique et droits
de l'homme a été rendue publique lors de la Conférence des Nations Unies
sur le changement climatique à Copenhague, en décembre 2009. Elle
conclut qu'une grande majorité d'acteurs s’accordent à dire que
la communauté internationale devrait continuer à étudier les liens
entre droits de l'homme, environnement et changement climatique,
y compris leurs effets juridiques, politiques et économiques éventuels
aux niveaux international et national.
8. Il est donc opportun de s'appuyer sur les travaux du Conseil
des droits de l'homme et les réalisations de la communauté internationale
dans le domaine de l'environnement, afin de mieux comprendre les
liens directs et indirects entre protection de l'environnement et
jouissance des droits de l'homme, en gardant à l’esprit les obligations
et responsabilités des Etats et d’autres acteurs énoncées dans les
traités relatifs aux droits de l'homme et les accords multilatéraux
sur l'environnement.
9. Dans un contexte paneuropéen, le Conseil de l'Europe a un
rôle important à jouer pour donner suite à l'initiative du Conseil
des droits de l'homme et promouvoir l'élaboration d’une troisième
génération de droits de l'homme, liés à la dégradation de l'environnement
et au changement climatique.
10. L'Assemblée parlementaire a ouvert ce débat politique et juridique
en adoptant sa
Recommandation 1614
(2003) sur l'environnement et les droits de l'homme.
Elle a par la suite réaffirmé sa position dans sa
Recommandation 1885 (2009) sur
l’élaboration d’un protocole additionnel à la Convention européenne
des droits de l’homme relatif au droit à un environnement sain.
11. Lors de la préparation de ces deux textes importants, la commission
de l'environnement, de l'agriculture et des questions territoriales
a examiné le corpus existant du droit international relatif à l'environnement,
son application et les politiques environnementales du Conseil de
l'Europe, et analysé sous l’angle juridique les diverses implications
de la reconnaissance d'un droit de l'homme à l'environnement.
12. La création d'un droit de l'homme à l'environnement fait l'objet
d'un vif débat juridique, philosophique et éthique depuis les années 1970.
Entre-temps, ce droit fondamental a fait son entrée dans le droit
non contraignant, par exemple dans le premier principe de la Déclaration
de Stockholm (1970) ou dans la Déclaration de Rio (1992). Aujourd'hui,
44 pays ont inscrit dans leur Constitution des dispositions concernant la
protection de l'environnement, soit sous la forme de droits individuels
soit d’obligations de l'Etat, ou encore les deux.
13. Les dispositions reconnaissant à ce nouveau droit de l'homme
un caractère contraignant ou non contraignant utilisent une terminologie
variée. Les textes font ainsi référence à un environnement salubre
(ou humain, adéquat, propre, habitable), au droit de protéger la
population contre toute dégradation déraisonnable de l'environnement,
ou simplement à l'obligation juridique des organes gouvernementaux
de protéger l'environnement ou les «bases naturelles de la vie».
Les différences s'expliquent en partie par la diversité des objectifs
politiques et juridiques, mais elles reflètent aussi l’évolution
de ce droit au cours des dernières décennies.
14. Comme indiqué dans l’exposé des motifs de la
Recommandation 1614 (2003) de
l'Assemblée, on peut imaginer deux modèles de reconnaissance du
droit à l'environnement: le premier combine des droits individuels
spécifiques avec l’obligation objective de l'Etat de les protéger;
le second prévoit lui aussi une obligation objective de l'Etat,
mais pas de droits individuels. Dans ce second modèle, seule l'obligation objective
de l'Etat serait énoncée, les droits individuels pourraient être
ajoutés ultérieurement. Ce modèle – contrairement au premier qui
prévoit d’inclure des droits individuels – présente l'avantage d'être
plus consensuel pour les parties à la négociation. Une telle solution
contribuerait à faire passer le message que l'Etat est tenu de protéger
ses citoyens en parant à certains risques environnementaux pour
permettre l'exercice des droits individuels, de protéger l'environnement
contre les agissements de particuliers et, ce qui est encore plus
important, de réparer tout dommage et restaurer les biens environnementaux.
15. A ce jour, le droit individuel à l'environnement comporte
essentiellement trois aspects: le droit de chacun de participer
à la prise de décision publique sur les questions liées à l'environnement,
le droit de saisir la justice et le droit d'obtenir des informations
sur l'environnement, conformément à la Convention d’Aarhus
. Cependant, il convient
de développer ces droits procéduraux pour y inclure le droit de
chacun à une protection active de l'environnement de la part de
l'Etat, qui corresponde à l'obligation objective de l'Etat en matière
de protection. Ce droit individuel contraindrait l'Etat soit à s'abstenir
de provoquer des atteintes à l'environnement, soit, en sa qualité
d'autorité qui délivre des autorisations et exerce un contrôle,
à empêcher que de tels actes soient commis par des tiers.
16. La commission de l'environnement, de l'agriculture et des
questions territoriales a également envisagé deux options pour la
mise en œuvre: on pourrait en effet adopter un protocole à la Convention
européenne des droits de l'homme ou inclure le droit à l'environnement
dans une version révisée de l’article 11 (Droit à la protection
de la santé) de la Charte sociale européenne révisée. Après avoir
procédé à un examen critique de ces deux options, la commission
a donné sa préférence à un protocole additionnel à la Convention
européenne des droits de l'homme, car celle-ci accorde aux individus
des droits procéduraux et matériels ayant un caractère obligatoire
et offre une protection juridique effective par la Cour européenne
des droits de l'homme. En outre, la Convention a une grande influence
sur la jurisprudence nationale puisqu'elle prime le droit interne à
tous les niveaux. Le système actuel de la Charte ne permettrait
pas une protection juridique comparable. Sur le fond, la disposition
relative au droit à l'environnement devrait fournir une définition
juridique allant bien au-delà d’une simple extension du «droit à
la protection de la santé», comme décrit au paragraphe 6 du présent chapitre.
3. Approche multidisciplinaire du Conseil de l’Europe
en matière d'environnement, de changement climatique et de droits
de l'homme
17. Dans sa réponse à la
Recommandation 1883 (2009) de l'Assemblée
sur les défis lancés par le changement climatique et à la
Recommandation 1885 (2009) sur
l’élaboration d’un protocole additionnel à la Convention européenne
des droits de l’homme relatif au droit à un environnement sain,
le Comité des Ministres
reconnaît
l’importance d’un environnement sain, propre et sûr et considère
que cette question est liée à la protection des droits de l’homme.
Malgré l'absence de reconnaissance expresse du droit à la protection
de l'environnement dans la Convention européenne des droits de l'homme,
le système de la Convention contribue déjà de manière indirecte
à la protection de l'environnement grâce aux droits conventionnels
et à leur interprétation dans la jurisprudence évolutive de la Cour
européenne des droits de l'homme.
18. Depuis que la
Recommandation
1614 (2003) de l'Assemblée a donné lieu à l'élaboration
d’un Manuel sur les droits de l'homme et l'environnement, le Comité
des Ministres a avalisé la proposition du Comité directeur pour
les droits de l'homme (CDDH) d’actualiser cet ouvrage à la lumière
de la jurisprudence récente de la Cour et du Comité européen des
droits sociaux.
19. En outre, le Comité des Ministres a donné suite à la proposition
de l’Assemblée «d'étudier les liens entre le changement climatique
et la situation des droits de l'homme en Europe, y compris les implications
des impacts du changement climatique sur la jouissance effective
des droits de l'homme, et le rôle que peuvent jouer les instruments
en matière de droits de l'homme pour le renforcement des politiques
internationales dans le domaine du changement climatique», et pris
note de la suggestion du CDDH, qui propose d'analyser la question
de manière plus approfondie, en tenant bien compte des spécificités
relatives à la jouissance des droits de l'homme en Europe, dans
le cadre de l'élaboration par le Conseil de l'Europe d'une approche
du changement climatique qui pourrait être plus large et multidisciplinaire.
20. A la suite de la réponse du Comité des Ministres et dans la
perspective d’une approche multidisciplinaire des questions de l’environnement,
du changement climatique et des droits de l'homme, la commission
de l'environnement, de l'agriculture et des questions territoriales
a établi un groupe de travail intersectoriel en partenariat avec:
la Direction générale des droits de l'homme et des affaires juridiques;
le Bureau du Commissaire aux droits de l'homme; la Cour européenne
des droits de l'homme; le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux;
le Secrétariat de la Charte sociale européenne; le Secrétariat de
la Convention de Berne; la Direction de l'éducation et des langues;
la Direction de la jeunesse et du sport; la Direction de la culture
et du patrimoine culturel et naturel, ainsi que le Secrétariat de
l'Accord européen et méditerranéen sur les risques majeurs (EUR-OPA).
21. Au cours de l'année écoulée, le groupe de travail multidisciplinaire
a examiné les activités respectives ayant trait à l'environnement,
au changement climatique et aux droits de l'homme, et conçu une
page internet commune pour améliorer la visibilité de cette question
au Conseil de l'Europe et à l’intention des Etats membres
.
Il prépare actuellement une conférence conjointe sur l’environnement,
le changement climatique et les droits de l’homme prévue pour octobre
2012, dans le but d’approfondir la question sous différents angles: droits
de l'homme, droits sociaux et cohésion sociale; droits des migrants,
des minorités et des groupes vulnérables; droits des générations
futures (avec la participation d'organisations de la jeunesse);
protection de l'environnement et de la biodiversité; patrimoine
culturel et naturel; éducation et sensibilisation.
22. L'objectif de la conférence est de créer une synergie entre
les différents secteurs du Conseil de l'Europe, d’échanger les bonnes
pratiques et d’avancer sur la voie de l’élaboration d’une troisième
génération de droits de l'homme relatifs à l'environnement et au
changement climatique, en étroite coopération avec les Etats membres,
les parlements nationaux, les pouvoirs locaux et régionaux ainsi
que les organisations partenaires internationales concernées. Par
conséquent, au nom de l’Assemblée, la commission visera à associer activement
les délégations parlementaires nationales à ce processus, car elles
en sont des acteurs essentiels.
4. Rôle des parlements nationaux
23. Le rapporteur pour avis adhère entièrement aux propos
de Mme Carina Ohlsson, selon laquelle les parlements, dans l’exercice
de leurs multiples fonctions (élaboration des politiques, législation,
représentation électorale, surveillance de l’exécutif) peuvent agir
pour faire progresser le développement et la consolidation des droits
de l’homme, notamment les droits sociaux et environnementaux.
24. Grâce au rôle progressiste des parlements, le droit à l’environnement
est désormais consacré dans nombre de Constitutions d’Etats membres
du Conseil de l’Europe. Ainsi, un droit individuel à la protection
de l'environnement est reconnu dans les Constitutions respectives
de la Belgique (art. 23‑4), de la Hongrie, de la Norvège (article 110.b), de la Pologne (article 71),
du Portugal (article 66-2), de la Slovaquie (articles 44 et 45), de
la Slovénie (articles 72 et 73), de l’Espagne (article 45-1) et
de la Turquie (article 56). La protection de l'environnement figure
parmi les «objectifs de l’Etat» dans les Constitutions respectives
de l’Autriche (article 10-12), de la Finlande (article 20), de l’Allemagne
(article 20.a), de la Grèce
(article 24), des Pays-Bas (article 21), de la Suède (article 2-2)
et de la Suisse (article 24-7).
25. De plus, les parlements jouent un rôle important pour inciter
les gouvernements à concevoir des politiques environnementales plus
progressistes et, en particulier, à élaborer et à mettre en œuvre
des lois nationales, à respecter les traités internationaux, à affirmer
les principes de précaution et de développement durable, à évaluer
régulièrement les risques environnementaux, à investir dans la recherche
et à élaborer une comptabilité environnementale en tant que moyen
de refléter les coûts environnementaux dans le calcul des budgets
nationaux et du produit intérieur brut (PIB).
26. Dans le prolongement du Sommet de la Terre de Rio, en 1992,
et du Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg,
en 2002, la plupart des pays européens se sont engagés à formuler et
à élaborer des stratégies nationales de développement durable (SNDD)
en vue, notamment, d’améliorer la cohérence des politiques en la
matière au niveau horizontal (sectoriel) et vertical (différents
échelons de gouvernance). Les parlements ont donc un rôle important
à jouer pour surveiller le bon déroulement de ce processus, et y
contribuer.
27. A l’échelle nationale, les parlements doivent être les pionniers
de cette approche transversale, afin de créer des liens entre de
nombreux secteurs, notamment l’aménagement du territoire et l’urbanisation,
le développement économique, le développement industriel, l’énergie
et l’exploitation des ressources, le transport, l’agriculture et
la sécurité alimentaire, le commerce, la sylviculture, la cohésion
sociale, la santé, le logement, les normes techniques et sanitaires,
la gestion des déchets, l’éducation et la sensibilisation, la communication,
etc.
28. Au niveau international, les parlements participent de plus
en plus à des initiatives mondiales telles que le réseau de parlements
pour l’eau, qui vise à faire reconnaître le droit à l’eau et à l’assainissement
dans le cadre du Forum mondial sur l’eau, ainsi qu’à la négociation,
par les gouvernements, des objectifs post-Kyoto de réduction des
émissions des gaz à effet de serre et à la redéfinition des engagements
des Etats parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques (CCNUCC). Les parlements ont également joué
un rôle important dans la définition des Objectifs 2020 pour la
biodiversité lors de la Conférence des Parties à la Convention sur
la diversité biologique (Nagoya, Japon, octobre 2010); ils devront à
cet égard suivre de près la manière dont les Etats s’emploient à
mettre en œuvre ces objectifs.
29. Au vu de ce qui précède, le rapporteur pour avis propose que
les parlements nationaux, s’ils ne l’ont pas déjà fait, créent un
groupe sur le développement des droits de l’homme auquel participeraient
l’ensemble des partis politiques, afin d’associer les parlementaires
et les services de recherche parlementaire aux débats sur le développement
de droits de l’homme de troisième génération relatifs à un environnement
sain, propre et sûr.
5. Conclusion
30. Le rapporteur pour avis tient à souligner le lien
entre le droit à la santé et l’importance d’affirmer le droit à
un environnement sain, propre et sûr, qui, dans le contexte du présent
rapport, peut être considéré comme un facteur de progrès qui permet
l’exercice du droit à la santé. Cela étant, le droit à un environnement
sain, propre et sûr a un champ d’application beaucoup plus large
et ne saurait être vu comme une simple extension du droit à la santé.
31. Comme indiqué précédemment, la dégradation de l’environnement
et le changement climatique ont une incidence directe sur les droits
fondamentaux tels que ceux à la vie, à la nourriture et à l'eau
potable, à un logement convenable, à la propriété et à un niveau
de vie décent, et bien sûr à la santé. Ils soulèvent aussi indirectement
des questions concernant l'égalité, la non-discrimination, l'accès
à l'information et à la justice, etc. Par ailleurs, la valeur universelle
des ressources naturelles exigera d’élaborer un système de droits intergénérationnels.
32. Dans cet esprit, et conformément à la
Recommandation 1614 (2003) sur l’environnement
et les droits de l’homme et à la
Recommandation 1885 (2009), la commission
de l’environnement, de l’agriculture et des questions territoriales
est d’avis que le droit à un environnement sain, propre et sûr devrait
faire l’objet d’un protocole additionnel à la Convention européenne
des droits de l’homme.