Déclaration écrite No. 516 | Doc. 12916 | 10 juillet 2012
La pression inhumaine exercée par le Gouvernement iraquien sur les résidents des camps Ashraf et Liberty est totalement inacceptable
Alors que le Premier ministre iraquien effectuait récemment une visite à Téhéran, la pression s’est intensifiée sur les résidents des camps Ashraf et Liberty. Le 20 avril, le Gouvernement iraquien a déployé des blindés dans le camp Liberty et enlevé les clôtures en dur entourant les caravanes, qu’ils protègent des explosions et des tempêtes de sable. Il refuse également toujours d'appliquer des accords avec le RSSG concernant la présence policière dans le camp. Faisant preuve d'inhumanité, le gouvernement empêche le transfert de véhicules et caravanes spéciaux pour les personnes handicapées.
L'infrastructure du Camp Liberty est dans un état critique. La ration d'eau par résident représente un tiers seulement de la consommation d'eau par personne en Iraq. Les résidents ne cessent d'adresser des requêtes au gouvernement et aux Nations Unies pour brancher les canalisations d’amenée d’eau du Camp sur le réseau urbain d’eau potable, sans réponse jusqu’à présent. Dans le même temps, des pressions s’exercent de plus en plus sur d’autres résidents locaux pour qu’ils se transfèrent à Camp Liberty.
Nous demandons instamment aux Etats membres, aux Etats-Unis et aux Nations Unies de mettre un terme aux nouvelles arrivées de résidents à Camp Liberty tant que les conditions minimum ne sont pas réunies, notamment par le retrait des blindés, le branchement aux réseaux urbains de distribution d’eau et d’électricité et le transfert d’au moins quelques voitures et de l‘infrastructure nécessaire pour accueillir des patients. Les Nations Unies et leur Représentant spécial doivent adopter une position ferme face aux violations des engagements pris par le Gouvernement iraquien.