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Proposition de résolution | Doc. 14040 | 21 avril 2016

Protéger les enfants contre le racisme et le discours de haine

Signataires : M. Petri HONKONEN, Finlande, ADLE ; Mme Sirkka-Liisa ANTTILA, Finlande, ADLE ; M. Jokin BILDARRATZ, Espagne, ADLE ; M. Paolo CORSINI, Italie, SOC ; M. Hendrik DAEMS, Belgique, ADLE ; M. Markar ESEYAN, Turquie, ADLE ; Mme Doris FIALA, Suisse, ADLE ; Mme Maria GUZENINA, Finlande, SOC ; Mme Susanna HUOVINEN, Finlande, SOC ; M. Carles JORDANA, Andorre, ADLE ; Mme Nellija KLEINBERGA, Lettonie, ADLE ; Mme Anne LOUHELAINEN, Finlande, CE ; Mme Kerstin LUNDGREN, Suède, ADLE ; Mme Meritxell MATEU, Andorre, ADLE ; Mme Judith PALLARÉS, Andorre, ADLE ; M. Olli-Poika PARVIAINEN, Finlande, SOC ; Mme Jaana PELKONEN, Finlande, PPE/DC ; Mme Melisa RODRÍGUEZ HERNÁNDEZ, Espagne, ADLE ; Mme Olena SOTNYK, Ukraine, ADLE ; Mme Chiora TAKTAKISHVILI, Géorgie, ADLE ; M. Damien THIÉRY, Belgique, ADLE ; Mme Nada TURINA-ĐURIĆ, Croatie, ADLE ; M. Sinuhe WALLINHEIMO, Finlande, PPE/DC ; Mme Alina ZOTEA, République de Moldova, ADLE

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

La progression de l’intolérance, du racisme et du discours de haine en Europe aujourd’hui est gravement préjudiciable aux enfants. Ces derniers sont non seulement exposés à un discours et à des actes à caractère raciste, mais ils sont également de plus en plus victimes eux-mêmes du racisme. Les enfants de la première, deuxième ou troisième génération de migrants, ainsi que les enfants adoptés et membres de minorités, font de plus en plus état du racisme qu’ils subissent au quotidien. Selon une récente étude, en Finlande, 60 % des jeunes membres de minorités âgés de 13 à 24 ans ont été insultés, humiliés et injuriés, le plus souvent par des inconnus adultes, dans l’espace public ou en ligne. Mais seul un cinquième d’entre eux a signalé ces épisodes aux autorités.

Les insultes et les agressions en ligne peuvent conduire à une autocensure, qui restreint la liberté d’expression et favorise d’autant plus le discours de haine. En ne condamnant pas systématiquement le discours et les actes racistes en public et en privé, les adultes, les parents et les responsables politiques offrent aux enfants un exemple qui les amène à croire qu’ils doivent tolérer les agressions verbales et les crachats dont ils sont la cible. Les enfants ont le droit d’être protégés contre de tels actes et la responsabilité de leur protection incombe aux adultes. L’éducation et la protection des enfants jouent un rôle important dans la promotion de la tolérance et de l’égalité et elles sont autant d’outils essentiels à cet égard.

Les études internationales indiquent que les enfants victimes de racisme souffrent de fragilité mentale, de dépression et d’angoisse. Lorsqu’ils rencontrent de tels problèmes au cours de leur enfance, ils peuvent être moins enclins par la suite à faire des études ou à s’engager dans la vie professionnelle.

L’Assemblée parlementaire a constamment condamné toutes les formes de racisme et de discours de haine. Il importe à ce propos que l’Assemblée examine l’impact du racisme et propose des recommandations de mesures à prendre dans les États membres pour protéger les enfants contre le racisme et le discours de haine.