Déclaration écrite No. 654 | Doc. 14541 | 25 avril 2018
Affaire des deux militaires grecs détenus en Turquie : il faut défendre les droits de l’homme et l’État de droit
Le 1er mars 2018, deux militaires grecs, le Lt Angelos Mitretodis et le Sgt Dimitris Kouklatzis, ont été arrêtés par les autorités turques, parce qu’ils auraient franchi la frontière. Les deux militaires ont déclaré qu’ils s’étaient perdus en raison du mauvais temps alors qu’ils faisaient une patrouille de routine le long de la frontière terrestre gréco-turque. Bien que des responsables de l’Union européenne et de l’OTAN aient invité à remettre en liberté les militaires et que les autorités grecques soient intervenues pour obtenir leur rapatriement, les deux hommes restent en détention depuis près de deux mois maintenant sans avoir été mis en accusation.
Cependant, en vertu de l’article 5.2 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH), «Toute personne arrêtée doit être informée, dans le plus court délai et dans une langue qu’elle comprend, des raisons de son arrestation et de toute accusation portée contre elle».
C’est pourquoi les membres de l’Assemblée parlementaire soussignés exhortent les autorités turques à conclure rapidement les poursuites judiciaires et à libérer immédiatement les deux militaires grecs. Nous appelons de plus les autorités turques à mener la procédure avec rigueur en respectant pleinement les droits de l’homme et les garanties juridiques consacrées par le droit international, notamment la CEDH. En outre, nous exhortons les institutions et les États membres du Conseil de l’Europe à faire preuve de solidarité avec la Grèce sur cette question.