Déclaration écrite No. 663 | Doc. 14647 | 12 février 2019
L'aide financière en faveur du Kazakhstan doit être suspendue, à moins que des progrès importants en matière de droits de l'homme ne soient réalisés
La détérioration constante de la situation des droits de l’homme au Kazakhstan demeure une grave préoccupation.
Comme indiqué dans la déclaration écrite n° 660, plus de 140 personnes ont été arrêtées et environ 40 ont été incarcérées. Iskander Yerimbetov, Ablovas Dzhumayev, Kezhenbek Abishev, Almat Zhumagulov, Muratbek Tungishbayev sont des exemples de nombreuses personnes persécutées politiquement qui sont privées du droit à un procès équitable. Le Conseil de l'Europe doit appeler les autorités kazakhes à libérer immédiatement les 30 personnes répertoriées par le Comité de la Protection des Prisonniers Politiques et à cesser de poursuivre des manifestants pacifiques, des blogueurs et des avocats.
Le 7 octobre 2018, Elena Semenova, défenseure des droits de l'homme du Kazakhstan, n'a pas été autorisée à quitter le pays pour participer à des réunions avec des membres de l'Assemblée parlementaire.
L'Union européenne a financé le projet «Améliorer la justice pénale au Kazakhstan», doté d'un budget de 5,5 millions d'euros, tandis que le Conseil de l'Europe et l'Union européenne ont cofinancé le programme «Soutien aux autorités kazakhes pour améliorer la qualité et l'efficacité du système judiciaire kazakh». Selon les rapports des organismes de surveillance des droits de l'homme et des organismes de surveillance internationaux indépendants, les résultats présentés officiellement ne correspondent pas à la réalité.
Nous exhortons l'Union européenne et le Conseil de l'Europe à suspendre leur soutien financier au Kazakhstan, à moins que celui-ci ne fasse de réels progrès en matière de droits de l’homme.