Déclaration écrite No. 701 | Doc. 15057 | 30 janvier 2020
Les autorités turques doivent abandonner toutes les charges retenues contre les activistes LGBTI ayant participé aux Marches des fiertés
Nous, soussignés, déclarons ce qui suit:
La répression systématique de la liberté de réunion des personnes LGBTI en Turquie se poursuit alors que plusieurs jugements confirment le manquement des autorités à leur obligation positive de garantir la sécurité publique et la liberté de réunion.
Le 8 janvier 2020, la 9e Cour Administrative d’Istanbul a rejeté le recours contre l’interdiction d’organiser la Marche des Fiertés d’Istanbul à Bakırköy – une zone de manifestation publique désignée par le Gouverneur d’Istanbul. Le 14 janvier, la 1ère Cour Administrative de Mersin a rejeté le recours contre l’interdiction pendant 20 jours de tout événement LGBTI+ lié à la Marche de Mersin de 2019, indiquant que ces événements présentent un risque pour la santé et la moralité publiques. Le même jour s’est déroulée la première audience relative aux accusations criminelles contre trois mineurs ayant participé à la Marche des Fiertés d’Izmir. Les enquêtes à l’encontre d’autres participants se poursuivent. 19 défenseurs des droits LGBTI+ sont en attente de leur seconde audience, prévue le 12 mars, pour avoir participé à la Marche de l’Université technique du Moyen-Orient à Ankara le 10 mai 2019.
Nous exhortons les autorités turques à abandonner toutes les charges contre les personnes LGBTI arrêtées durant lesdites Marches, et à lever toute interdiction d’événements LGBTI+, notamment l’interdiction générale à Ankara.