Déclaration écrite No. 706 | Doc. 15062 | 31 janvier 2020
Persécution de la société civile au Kazakhstan: des sanctions personnelles doivent être imposées et la coopération commerciale doit être revue
Nous, soussignés, déclarons ce qui suit:
Depuis novembre 2019, environ 200 personnes ont été arbitrairement détenues pour avoir participé à des manifestations pacifiques visant à libérer des prisonniers politiques, à faire cesser les poursuites politiques et à commémorer les victimes de la tragédie de Zhanaozen. Le 16 décembre 2019, un usage excessif de la force par la police a causé des blessures à de nombreux militants (dont Nuriyash Abdreimova, Anna Shukeyeva et Azamat Baikenov).
Suite aux déclarations écrites n° 695 et 682, nous avons appris que le nombre de prisonniers politiques a augmenté de plusieurs militants: Yerzhan Yelshibayev, Kairly Omar et Zhambul Kobeisinov, le dirigeant syndical Yerlan Baltabay, et le journaliste Amangeldy Batyrbekov, alors que les procédures pénales contre Dulat Agadil, Aliya Abulkhairova et Aigul Akberdy sont toujours en cours.
Nous partageons l'inquiétude du Conseil des Barreaux d'Europe concernant le harcèlement et la persécution de Botagoz Jardemalie, avocate des droits de l'homme et réfugiée politique résidant en Belgique. Nous jugeons inacceptable la pratique consistant à utiliser abusivement les instruments d'INTERPOL, d'extradition et d'entraide judiciaire pour réduire au silence Jardemalie et Zhanara Akhmetova, l'une des dirigeantes en exil du mouvement d'opposition Choix démocratique du Kazakhstan.
Nous demandons la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, nous demandons instamment de revoir la coopération commerciale avec le Kazakhstan et d'imposer des sanctions personnelles aux fonctionnaires responsables de violations des droits de l'homme et d'abus des instruments de coopération internationale.