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Déclaration écrite No. 708 | Doc. 15064 | 31 janvier 2020

Pogroms de Bakou

Signataires : Mme Tatevik HAYRAPETYAN, Arménie, PPE/DC ; M. Sos AVETISYAN, Arménie, SOC ; M. Fourat BEN CHIKHA, Belgique, SOC ; Mme Annicka ENGBLOM, Suède, PPE/DC ; M. Bernard FOURNIER, France, PPE/DC ; M. Frank HEINRICH, Allemagne, PPE/DC ; M. Hovhannes IGITYAN, Arménie, ADLE ; M. Momodou Malcolm JALLOW, Suède, GUE ; M. Arin KARAPET, Suède, PPE/DC ; M. Eduard KÖCK, Autriche, PPE/DC ; M. George LOUCAIDES, Chypre, GUE ; M. Alvise MANIERO, Italie, NI ; M. Gianni MARILOTTI, Italie, NI ; M. Edmon MARUKYAN, Arménie, ADLE ; M. Mikayel MELKUMYAN, Arménie, CE/AD ; M. Ruben RUBINYAN, Arménie, PPE/DC ; M. Vladimir VARDANYAN, Arménie, PPE/DC ; M. Gaik VARTANEAN, République de Moldova, SOC ; M. Markus WIECHEL, Suède, CE/AD ; Mme Naira ZOHRABYAN, Arménie, CE/AD

Cette déclaration écrite n’engage que ses signataires.

Nous, soussignés, déclarons ce qui suit:

Du 13 au 19 janvier 1990, des centaines de milliers d’Arméniens qui vivaient à Bakou, en République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan, ont subi une série de pogroms à grande échelle, manifestation de la politique azerbaïdjanaise d’agression systématique de la population d’origine arménienne. Des centaines d’Arméniens ont été assassinés, mutilés, persécutés et déplacés. Le risque d’extermination a contraint environ 250 000 Arméniens à fuir l’Azerbaïdjan.

Les massacres de Bakou ont été l’aboutissement de la politique nationale de racisme et de xénophobie menée à l’encontre des Arméniens (arménophobie). En dépit des faits consignés par la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et le Parlement européen (les résolutions de 1988, 1990, 1991), les autorités azerbaïdjanaises nient ces crimes et se soustraient à leurs responsabilités. 30 ans après ces atrocités, elles ne font preuve d’aucun respect ni d’aucune compassion à l’égard des victimes des massacres d’Arméniens en Azerbaïdjan. Les Azerbaïdjanais qui tentent d’évoquer les pogroms sont officiellement considérés comme des traîtres.

À cet égard, nous:

  • commémorons le souvenir des victimes des pogroms de Bakou;
  • condamnons toute manifestation du racisme et de la xénophobie;
  • réaffirmons que les crimes contre l’humanité ne connaissent aucune prescription et soulignons que la condamnation des crimes anciens offre la meilleure garantie d’en prévenir de nouveaux;
  • déplorons que les instigateurs et les auteurs des pogroms n’aient pas encore été traduits en justice.