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Proposition de résolution | Doc. 12442 | 01 décembre 2010

Sécurité alimentaire et environnement

Signataires : Mme Francine JOHN-CALAME, Suisse, SOC ; M. Ruhi AÇIKGÖZ, Turquie, GDE ; M. Haluk KOÇ, Turquie, SOC ; Mme Christine MARIN, France, PPE/DC ; M. Yevhen MARMAZOV, Ukraine, GUE ; M. Bernard MARQUET, Monaco, ADLE ; Sir Alan MEALE, Royaume-Uni, SOC ; M. Pasquale NESSA, Italie, PPE/DC ; M. Joseph O'REILLY, Irlande, PPE/DC ; M. Evangelos PAPACHRISTOS, Grèce, SOC ; Mme Elsa PAPADIMITRIOU, Grèce, PPE/DC ; M. Ivan POPESCU, Ukraine, SOC ; M. John PRESCOTT, Royaume-Uni, SOC ; M. Gonzalo ROBLES, Espagne, PPE/DC ; M. René ROUQUET, France, SOC ; M. Giacinto RUSSO, Italie, ADLE ; M. Tomáš ÚLEHLA, République tchèque, GDE ; M. Mustafa ÜNAL, Turquie, PPE/DC ; M. Vladimir ZHIDKIKH, Fédération de Russie, GDE

Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.

Manger à sa faim est un droit de l’homme fondamental. La sécurité alimentaire et la production alimentaire devraient par conséquent figurer au premier rang des priorités politiques. Le défi à relever sera de produire et de fournir suffisamment de denrées saines et nutritives de façon durable pour une population mondiale qui devrait atteindre les 9 milliards d’individus d’ici 2050. Selon la FAO, la demande de nourriture devrait augmenter de 40 % d’ici 2030 et de 70 % d’ici 2050.

L’autosuffisance alimentaire est devenue extrêmement rare. La plupart des pays comptent sur les marchés à la fois d’importation et d’exportation pour nourrir leur population. Partant, la chaîne de l’offre est devenue très sensible aux événements économiques et environnementaux.

En termes de développement durable, la question est de savoir comment éviter que la production et le commerce alimentaires n’entraînent une surexploitation des ressources naturelles qui pourrait, à son tour, mettre en danger la sécurité alimentaire à long terme. Les trois quarts de l’eau de la planète sont utilisés pour l’irrigation et l’agriculture et la production alimentaire intensive, synonyme de fertilisants, de pesticides et d’irrigation, dépend largement des combustibles fossiles et comprend une forte consommation énergétique.

L’utilisation « industrielle » de l’hybridation conventionnelle et du génie génétique pour augmenter les récoltes et la résistance des cultures s’est traduite par la perte de nombreuses variétés locales. L’érosion génétique, couplée à la pollution génétique, détruit des génotypes uniques et constitue une menace sérieuse sur la sécurité alimentaire et la santé humaine. Divers matériels génétiques pourraient cesser d’exister, pénalisant fortement la capacité de l’homme à poursuivre l’hybridation des cultures alimentaires et des animaux d’élevage pour les protéger de maladies plus résistantes et des changements climatiques.

Considérant que l’accès à des denrées alimentaires saines et nutritives est un droit de l’homme fondamental, l’Assemblée parlementaire devrait se préoccuper de cette question complexe et alarmante en adressant des recommandations et des lignes de conduite aux Etats membres.