Rapport | Doc. 12717 | 16 septembre 2011
Les mandats des commissions de l’Assemblée parlementaire –mise en œuvre de la Résolution 1822 (2011) sur la réforme de l’Assemblée parlementaire
Commission du Règlement, des immunités et des affaires institutionnelles
Résumé
En adoptant la Résolution 1822 (2011) sur la réforme de l’Assemblée parlementaire, l’Assemblée a pris diverses mesures afin de renforcer sa pertinence politique, sa visibilité et son efficacité, et de rationaliser l’utilisation de ses moyens de fonctionnement. Afin de mettre en œuvre certaines de ces décisions, notamment la réduction de dix à huit du nombre des commissions et le transfert de compétences, l’Assemblée est invitée à procéder à la révision du mandat général et des mandats spécifiques de ses commissions.
S’agissant du mandat général, l’accent est mis sur les relations institutionnelles et les relations de travail que les commissions entretiennent tant à l’intérieur qu’en dehors du Conseil de l'Europe, et sur le suivi des textes adoptés. Les commissions pourront désigner des rapporteurs généraux sur une thématique donnée.
S’agissant des mandats spécifiques, l’Assemblée est également invitée à adopter le mandat de la nouvelle commission des questions sociales, de la santé et du développement durable, et à réviser le mandat des autres commissions touchées par la restructuration.
A. Projet de résolution
(open)Annexe
Mandat général applicable à toutes les commissions de l’Assemblée
B. Exposé des motifs, par M. Vareikis, rapporteur
(open)1. Introduction
2. Mandat général des commissions
- les assemblées parlementaires européennes et les parlements nationaux (des Etats membres ou non membres), avec lesquels les commissions «établissent et entretiennent des relations de travail» (paragraphe 5);
- les institutions du Conseil de l’Europe – la Cour européenne des droits de l’homme, le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, le Commissaire aux droits de l’homme – et les structures subordonnées – les accords partiels du Conseil de l’Europe, les organes de contrôle du Conseil de l'Europe et les comités d’experts – et les structures du Comité des Ministres (groupes de rapporteurs, groupes de travail et comités de liaison compétents des Délégués des Ministres, rapporteurs des Délégués des Ministres), dont les commissions suivent les activités et avec lesquels elles entretiennent des relations de travail (paragraphe 7);
- les organisations européennes et internationalesdont les commissions suivent les activités et avec lesquelles elles entretiennent des relations de travail (paragraphe 9);
- les organisations non gouvernementales européennes et internationales avec lesquelles les commissions «établissent et entretiennent des relations de travail» (paragraphe 10) .
3. Mandats spécifiques des commissions
- réduire le nombre de ses commissions de 10 à 8, par la fusion de trois commissions – la commission des questions économiques et du développement, la commission des questions sociales, de la santé et de la famille, et la commission de l’environnement, de l’agriculture et des questions territoriales – en une seule, la commission des questions sociales, de la santé et du développement durable;
- transférer les questions budgétaires et financières de la commission des questions économiques et du développement à la commission du Règlement, des immunités et des affaires institutionnelles;
- transférer la préparation du rapport annuel sur les activités de l’OCDE et du rapport sur les activités de la BERD de la commission des questions économiques et du développement à la commission des questions politiques et de la démocratie;
- transformer la commission des migrations, des réfugiés et de la population en commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées, et transférer les questions relatives à la population à la nouvelle commission des questions sociales, de la santé et du développement durable;
- transformer la commission sur l’égalité des chances pour les femmes et les hommes en commission sur l’égalité et la non-discrimination, et lui transférer les questions liées aux droits des minorités nationales et autres minorités et les questions de discrimination dans tous les domaines jusqu’alors dévolues à la commission des questions juridiques et des droits de l’homme;
- s’occuper des questions de «sécurité profonde».
4. Autres implications de la restructuration des commissions
4.1. Mesures transitoires quant aux implications sur le programme de travail des commissions
4.1.1. Prolongation du délai de renvoi pour certains rapports
4.1.2. Répartition des rapports
4.2. Dénomination des commissions
4.3. Désignation de rapporteurs généraux de l’Assemblée
- elles doivent en déterminer préalablement le mandat, son objet et sa durée;
- ce mandat est soumis au Bureau pour approbation et sa décision est soumise à la ratification de l’Assemblée.
5. Conclusion
Annexe – Historique des commissions de l’Assemblée parlementaire
(open)Lors de sa session constitutive , en 1949, l’Assemblée parlementaire décida de se doter de six commissions générales: commission des Affaires Générales, commission du Règlement et des prérogatives, commission des Questions économiques, commission des Questions sociales, commission des Questions culturelles et scientifiques, commission des Questions juridiques et administratives .
L’Assemblée créait la commission de la population et des réfugiés en 1952, ainsi que la commission des affaires budgétaires et de l’Administration en 1954 (Résolution 50).
C’est en 1956 que l’Assemblée décidait pour la première fois de restructurer ses commissions (Résolution 105 relative à la rationalisation de la constitution et du mandat des commissions de l'Assemblée), avec dix commissions générales: commission des Affaires Générales, commission économique, commission sociale, commission juridique, commission culturelle, commission du Règlement, commission de l'Agriculture, commission des Pouvoirs locaux, commission des Nations non représentées, commission du Budget.
En 1957, la commission des Affaires générales prenait la dénomination de commission politique . L’année suivante, l’Assemblée décida de reconstituer sa commission de la Population et des Réfugiés (Résolution 144 (1958)) et en 1961, de restituer à la commission culturelle son ancienne dénomination de commission culturelle et scientifique (Résolution 197).
En 1966, le nombre des commissions fut porté à douze (Résolution 326), la commission culturelle et scientifique étant remplacée par deux commissions distinctes: la commission culturelle et la commission de la science et de la technologie.
En 1968, l’Assemblée procéda à nouveau à la restructuration de l’ensemble de ses commissions (Résolution 373 relative à la rationalisation des commissions, sous-commissions et groupes de travail de l'Assemblée), portées à treize, le groupe de travail chargé des relations avec les parlements nationaux et le public se voyant conférer le statut de commission permanente: commission des questions politiques, commission des questions économiques et du développement, commission des questions sociales et de la santé, commission des questions juridiques, commission de la culture et de l'éducation, commission de la science et de la technologie, commission de l'aménagement du territoire et des pouvoirs locaux, commission du Règlement, commission de l’agriculture, commission des pays européens non membres, commission chargée des relations avec les parlements nationaux et le public, commission de la population et des réfugiés, commission du budget.
Aucune réforme d’envergure n’interviendra pendant trente ans, s’agissant de la structure des commissions de l’Assemblée et de leur mandat, mais plusieurs commissions changent de dénomination et se voient attribuer des compétences supplémentaires:
- en 1974, la commission du budget est rebaptisée commission du budget et du programme de travail intergouvernemental;
- en 1979, la commission de la population et des réfugiés devient commission des migrations, des réfugiés et de la démographie (Résolution 685) et la commission des pays européens non membres devient commission des relations avec les pays européens non membres (Résolution 702);
- en 1986, la commission de l'aménagement du territoire et des pouvoirs locaux devient la commission de l’environnement, de l'aménagement du territoire et des pouvoirs locaux;
- en 1988, la commission des questions sociales et de la santé devient la commission des questions sociales, de la santé et de la famille;
- en 1989, la commission des questions juridiques devient commission des questions juridiques et des droits de l’homme;
- enfin, en 1994, la commission de l'agriculture devient commission de l'agriculture et du développement rural (Directive 496).
En 1997, l’Assemblée adopta une Résolution 1107 sur la structure des commissions de l’Assemblée, décidant de créer la commission pour le respect des obligations et engagements des Etats membres du Conseil de l'Europe (commission de suivi) et de supprimer la commission des relations avec les pays européens non membres, maintenant toujours à treize le nombre total de ses commissions.
L’année suivante, l’Assemblée décida de créer une commission sur l’égalité des chances pour les femmes et les hommes (Résolution 1144 (1998)). Elle procéda, par la Résolution 1176 (1998), à la définition des mandats de ses 14 commissions: commission des questions politiques, commission des questions économiques et du développement, commission des questions sociales, de la santé et de la famille, commission des questions juridiques et des droits de l’homme, commission de la culture et de l'éducation, commission de la science et de la technologie, commission de l’environnement, de l'aménagement du territoire et des pouvoirs locaux, commission des migrations, des réfugiés et de la démographie, commission du Règlement et des immunités, commission de l'agriculture et du développement rural, commission des relations parlementaires et publiques, commission du budget, commission sur l’égalité des chances pour les femmes et les hommes, commission pour le respect des obligations et engagements des Etats membres du Conseil de l'Europe.
En 2000, l’Assemblée entreprit une réforme de ses méthodes de travail et de la structure de ses commissions: par la Résolution 1220 (2000), elle décida de ramener le nombre de ses commissions de 14 à 10 , en supprimant la commission du budget ainsi que la commission des relations parlementaires et publiques, en fusionnant la commission de la science et de la technologie avec la commission de la culture et de l’éducation (sous la dénomination commission de la culture, de la science et de l’éducation), et la commission de l’agriculture, du développement rural et de l’alimentation avec la commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et des pouvoirs locaux (sous la dénomination commission de l’environnement et de l’agriculture).
La dernière révision des mandats des commissions de l’Assemblée, avant celle en cours, a été effectuée en 2005, par la Résolution 1425. A cette occasion, et pour la première fois, l’Assemblée a défini le mandat général applicable à toutes les commissions de l’Assemblée, en sus de leurs mandats spécifiques.
La Résolution 1822 (2011) ramène le nombre de commissions à huit. Le présent rapport établit les mandats des commissions suivantes:
I. Commission des questions politiques et de la démocratie (AS/Pol)
Cette commission succède à la commission des affaires générales créée en 1949. Devenue commission politique en 1957, elle porte le titre de commission des questions politiques depuis 1968.
II. Commission des questions juridiques et des droits de l’homme (AS/Jur)
Créée en 1949 en tant que commission des questions juridiques et administratives, cette commission a porté de 1956 à 1968 le titre de commission juridique, puis jusqu’en 1989 le titre de commission des questions juridiques. Sa dénomination a alors été modifiée avec l’adjonction des droits de l’homme.
III. Commission des questions sociales, de la santé et du développement durable (AS/Soc)
Cette commission succède à trois commissions – commission des questions économiques et du développement, commission des questions sociales, de la santé et de la famille, et commission de l’environnement, de l’agriculture et des questions territoriales – dont la fusion a été décidée par l’Assemblée en 2011 (Résolution 1822).
- La commission des questions économiques a été créée en 1949. Devenue commission économique en 1956, elle a vu son titre modifié à nouveau en 1968 en commission des questions économiques et du développement, dénomination qu’elle a conservée jusqu’en 2011, et qui avait notamment pour objectif de faire apparaître sa compétence pour les pays en développement.
- La commission des questions sociales a été créée en 1949. Elle devient par la suite commission sociale (de 1956 à 1968) puis commission des questions sociales et de la santé, dénomination qu’elle conserve jusqu’à 1988, date à laquelle elle est rebaptisée commission des questions sociales, de la santé et de la famille, à sa demande, pour tenir compte de la place croissante qu’elle accorde aux questions relatives aux enfants, aux jeunes et à la famille.
- En 1953 est créée une commission spéciale des Affaires communales et régionales. Elle devient commission générale en 1956 sous la dénomination de commission des pouvoirs locaux. Le domaine de l’aménagement du territoire a été ajouté en 1968 et l’environnement en 1986. Elle devient la commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et des pouvoirs locaux en 1998, titre qu’elle conserve jusqu’en 2001.
La commission spéciale de l’agriculture a été créée en 1949, puis à nouveau à partir de 1952. Elle devient commission générale en 1956 sous le nom de commission de l’agriculture. Son titre a été modifié en commission de l’agriculture et du développement rural en 1994, puis en avril 2000 en commission de l’agriculture, du développement rural et de l’alimentation.
En 2001 est créée la commission de l’environnement, de l’agriculture et des questions territoriales, par fusion de la commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et des pouvoirs locaux, et de la commission de l’agriculture, du développement rural et de l’alimentation.
IV. Commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées (AS/Mig)
Lors des sessions ordinaires de l’Assemblée de 1950 et 1951, l’Assemblée constitua une commission spéciale des questions des réfugiés. En 1952, l’Assemblée décida de créer la commission de la population et des réfugiés, comme commission générale; elle disparaît toutefois en 1956, pour être recréée deux ans plus tard. En 1979 (Résolution 685), elle prend le titre de commission des migrations, des réfugiés et de la démographie, pour refléter son intérêt grandissant pour les problèmes de migration. En 2003, le mot «démographie» est remplacé par «population». Sa dénomination est modifiée, par la Résolution 1822 (2011), en commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées, de manière à faire clairement apparaître aussi l’importance politique de cette dernière thématique dans ses activités.
V. Commission de la culture, de la science, de l’éducation et des médias (AS/Cult)
Constituée en 1949 sous le nom de commission culturelle et scientifique, elle devient en 1956 commission culturelle, puis à nouveau commission culturelle et scientifique en 1961 (Résolution 197). En 1966, l’Assemblée décide de créer une commission culturelle et une commission de la science et de la technologie, avec des mandats séparés (Résolution 326). En 1968, la commission culturelle est rebaptisée commission de la culture et de l’éducation. En 2001, l’Assemblée décide de procéder à la fusion de la commission de la culture et de l’éducation avec la commission de la science et de la technologie sous le nom de commission de la culture, de la science et de l'éducation.
VI. Commission sur l’égalité et la non-discrimination (AS/Ega)
La commission succède à la commission sur l’égalité des chances pour les femmes et les hommes créée en 1998 par la Résolution 1144. La Résolution 1822 (2011) modifie sa dénomination en commission sur l’égalité et la non-discrimination, afin de faire apparaître son nouveau domaine de compétence.
VII. Commission du Règlement, des immunités et des affaires institutionnelles (AS/Pro)
La commission est créée en 1949 sous la dénomination commission du Règlement et des prérogatives. La mention des prérogatives a été supprimée en 1956. Les mots «et des immunités» ont été ajoutés au titre de la commission en 1998 (Résolution 1176). Les mots «affaires institutionnelles» ont été ajoutés en 2008 (par la Résolution 1583). La Résolution 1822 (2011) lui transfère la compétence des questions financières et budgétaires.
Les questions budgétaires et administratives relevaient, entre 1954 et 2001, d’une commission du budget, avec un mandat propre (lequel comprenait entre 1974 et 1998 le programme de travail intergouvernemental du Conseil de l'Europe), puis de 2001 à 2011 de la commission des questions économiques et du développement.
VIII. Commission pour le respect des obligations et engagements des Etats membres du Conseil de l’Europe (commission de suivi) (AS/Mon)
La commission de suivi a été créée en 1997 par la Résolution 1115. L’annexe à la Résolution 1115, qui établit le mandat de la commission, a été modifiée par la Résolution 1431 (2005) et la Résolution 1515 (2006).